Voici la suite du bilan « vérité » sur mes analyses effectuées depuis 2008, ainsi que celles réalisées par la revue Biolinéaires, avec, fidèles à notre rôle de « lanceurs d’alertes », un supplément sous forme d’un bref aperçu des nouvelles tendances en cours. Au menu : montée de la RSE, du développement durable, de l’économie circulaire, et d’une nouvelle communication créatrice de liens… sans oublier la révolution digitale et le magasin bio 3.0 idéal du futur proche !

Article mis à jour pour les parties « tendances 2016-2025 » le 30 avril 2016

2011

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● Le vrac (N°35 – Mai-juin) : Biolinéaires réalise un dossier complet sur le sujet. La revue encourage au développement de ce rayon particulier encore présent uniquement en magasin bio, et pressent son entrée dans d’autres canaux de distribution.

– Bilan 2015 : la bio, pionnière du vrac n’a pas encore vraiment tiré tout le potentiel de ce rayon qui à somme toute peu évolué depuis le début de années 2000. La grande distribution à équipé avec talent quelques hypers mais n’a pas encore généralisé ce mode de vente. Une des conditions à sa pérennité tient à une hygiène irréprochable. Cependant, le vrac s’émancipe rapidement avec l’apparition des premiers magasins centrés sur cette philosophie de vente, comme par exemple Day by Day, annonçant une nouvelle ère pour le vrac, redécouvert par la génération Y.

– Pertinence : excellente

– Tendances 2015-2025 : très tendance, le rayon vrac élargit ses missions en évoluant vers un concept plus ambitieux de flat store ou magasin « sans-sans » anti-gaspillage et multi-univers (alimentation sec, liquide, et produits frais – hygiène et bien-être, etc.). En savoir plus sur le nouveau vrac.

● Eco-innovation : comment imaginer les produits et magasins verts de demain (N°37-38 septembre à décembre 2011) : ce grand dossier, bien que pas toujours dans le bon timing de prédiction et un peu trop pessimiste sur la situation économique et sociale mondiale (le monde continue de tourner sans cataclysme majeur), préconise cependant des voies d’actions qui révèlent toute leur pertinence en 2015 : implications de la bio vers la RSE (Responsabilité Sociétale des entreprises), notamment les défis liés à la création d’emploi – Montée du segment premium-luxe et des chaînes de magasins bio low-cost – Création innovante de nouveaux business models de la bio.
Les grandes tendances à l’oeuvre dans le commerce conventionnel et encore étrangères à la bio sont signalées et analysées en détail : consommation collaborative, nouveaux liens sociaux, commerce digital, etc.

Le terme « Bio 3.0 », apparaît pour la première fois dans le numéro de novembre, plus de deux ans avant sa diffusion médiatique au salon Biofach de 2014. Ce terme désigne une nouvelle génération de produits et magasins bio qui intègre à la fois des innovations technologiques, digitales, sociales et de sens marquées, et prend en compte les nouveaux besoins de la jeune génération dite Y âgée de 20-35 ans. Pour la première fois est aussi souligné la nécessité pour les distributeurs de créer des points de vente novateurs qui soient aussi des lieux de vie, et le besoin d’inaugurer de nouveaux modèles économiques en rupture avec les modèles classiques.

– Bilan 2015 : le développement durable et la RSE sont un des sujets phares des Rencontres de Natexbio à Marseille 2014 – Le salon Biofach 2015 crée « la bourse aux emplois » – Aux USA, la distribution bio dite low-cost commence à chahuter sérieusement le distributeur leader Whole Foods Market – Côté innovation commerciale de rupture (proposer des objets en occasion ou en location par exemple) les marques et distributeurs bio sont encore en retrait, mais les choses évoluent : la marque Aroma-Zone, se fait distributeur en ouvrant récemment à Paris sa boutique pionnière de la cosmétique DIY – Les entreprises sociales et solidaires, de plus en plus médiatisées, apportent aussi un vent frais en distribution avec des réseaux de vente solidaires, la vente d’aliments à prix réduit, etc.

– Pertinence : correcte à bonne.

– Tendances 2015-2025 : les labels vont et doivent évoluer sous la pression de nouvelles exigences sociétales (RSE…), en renforçant des critères clés : transformation, authenticité des recettes ingrédients, éco-socio-conception, économie circulaire, technologies douces. Le but est de  maintenir un haut niveau d’exigence afin que la bio dite spécialisée et engagée continue de se démarquer.

Les produits « fait-soi même » vont s’étendre à l’hygiène, à l’alimentaire et aux produits d’entretien. Comme en conventionnel, les magasins se positionneront de plus en plus sur un segment de prix précis : low-cost, premium… Au chapitre des scénarios non souhaitables, une guerre des prix larvée (fléau de la grande distribution dont le bio n’est malheureusement pas à l’abri) peut entraîner une baisse progressive de la qualité « bio ».

2012

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7 bis ● Les initiatives d’aujourd’hui qui anticipent 2020 (Revue Biolinèaires N°39-40 – Janvier à avril) : ce dossier dresse un pot-pourri d’initiatives pionnières dans les domaines de la distribution, de la consommation, et de la communication. L’évolution des circuits- courts en 6 familles est abordée, ainsi que la nécessité pour la bio de communiquer autrement en privilégiant la création de lien social en lieu et place de la diffusion de publicités presses et affiches 4X3.

Sont aussi détaillées la fameuse consommation collaborative et la consommation durable, deux notions alors en pleine médiatisation qui, curieusement, touchent très peu à cette époque la bio, alors que la grande distribution, qui s’en inquiète déjà, commence à offrir des initiatives novatrices en ces domaines.

Dossier snacking (Revue Biolinèaires N°41 – Mai-juin) : après la bière (2008), le sans gluten (2009), les produits de la mer (2011), le rayon vrac (2011), Biolinéaires se penche sur la restauration rapide à emporter, encore peu courante à cette époque en bio, avec un grand dossier complet : études consommateurs, conseils pratiques, aspects nutritionnels…), et qui contribuera à accélérer la mise en place de cette nouvelle offre alimentaire, désormais correctement assimilée à partir de 2015.

L’avenir du surgelé (Revue Biolinèaires N°44 – Novembre-décembre) : face au constat que 71 % des clients concernés par les surgelés sont insatisfaits par les produits disponible en magasins, Biolinéaires tente de valoriser ce segment avec le 1er dossier complet pratique sur le sujet.

– Bilan 2016 : le surgelé n’a pas encore effectué sa percé, mais ce secteur évolue peu à peu.

2013

10 ● Distribution : quel avenir ? (N°44-51 – Novembre-décembre 2012 à Janvier-février 2014) : ce grand dossier consacré à la distribution, et étalé sur 8 numéros détaille les sept grandes mutations clés qui impactent toutes les formes du commerce de détail conventionnel et bio. Les grands atouts et les points faibles de la grande distribution sont explorés en détail.

La révolution du commerce digital omnicanal et les nouvelles habitudes de e-consommation sont analysées. Aux États-Unis, Les secrets de la réussite du plus grand distributeur bio Whole Foods Market sont dévoilés, ainsi que des exemples innovants de transformation de certains centres commerciaux en mini-villes urbaines et écologiques, et qui peuvent inspirer le bio européen.

– Bilan 2016 : la croissance régulière de la distribution bio spécialisée démontre que celle-ci à su trouver et maintenir son public. Cependant, certaines (R)évolutions de rupture ne sont pas encore prises à leur juste mesure, comme par exemple le commerce digital, trop souvent pris pour la seule installation d’une e-boutique avec retrait en magasin (quand celui-ci existe !), ou encore la nécessité de repenser en profondeur le rôle du vendeur et la notion de convivialité avec son client.

« Le bio intègre avec lenteur les grandes évolutions qui secouent le commerce conventionnel »

2014

11 ● Dossier veggie & vegan (N°53 – Mai-juin) : le magazine Biolinéaires se penche sur l’estimation du marché vegan en France déjà détecté à Biofach en 2011 et 2012, mais très peu pris en compte jusqu’alors par les marques et les magasins. L’étude incite fortement les points de vente bio à implanter un rayon vegan spécifique.

– Bilan 2015 : le vegan s’étale au grand jour et s’immisce désormais dans tous les secteurs dont la cosmétique. En 2015 à Biofach le quart d’un Hall y était réservé.

12 ● Distribution bio 3.0 : le magasin idéal de 2025 (N°56-57 – Novembre 2014 à février 2015 ) : point d’orgue de plusieurs années d’études et d’écoprospective, cette suite de deux articles dresse un portrait robot réaliste du magasin bio du futur proche qui intègre des innovations ou tendances de consommations déjà perceptibles en 2016. L’accent est mis sur les circuits ultra-courts complets (production ET transformation sur), le DIY, le « fait sur place », le lien social, le non gaspillage des ressources, un contact humain renforcé, une utilisation raisonnée et les nouveaux outils commerciaux digitaux. La nécessité est aussi soulignée de se définir non plus comme un simple commerce de vente de produits bio, mais de se définir à terme au delà du simple conseil, comme un centre de vie collaboratif, et communautaire centré -sur le mieux-être et le mieux-vivre du client. La révolution bio ne fait que commencer. Lire l’article Distribution bio 3.0 en 2 parties

Fin du dossier en 2 parties : relire la 1re partie

Version réactualisée d’un article paru initialement dans le revue professionnelle Biolinéaires n°59 Avril-mai 2015

 

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